Dobri Dobrev, un grand homme!
Dobri Dobrev est un grand homme au sens large du terme.
Âgé de 103 ans, Dobri Dobrev s’est éteint tout doucement dans un monastère au nord de Sofia en Bulgarie.
Dobri Dobrev surnommé » Grand-père Dobri », a passé ses vingt dernières années de sa vie à mendier.
Nullement pour lui il donnait tout à des monastères et églises orthodoxes de son pays.
Tous les jours Dobri Dobrev était assis à l’entrée de la cathédrale Alexandre-Nevski de Sofia.
Ses chaussures déchirées et son manteau noir délavé faisaient peur.
Pour ne pas arranger son cas, le vieil homme arbore une belle barbe et des longs cheveux blancs.
La stature du vieux mendiant intimidait les touristes.
Mais ce n’est pas le cas des habitants de la capitale bulgare qui connaissent bien Dobri Dobrev et n’hésitent pas à lui donner quelques pièces.
Pourtant auparavant cet homme avait une vie bien remplie.
Dobri Dobrev est né le 20 juillet 1914 à Bailovo, un village à l’ouest de Sofia.
Son nom et son prénom dérivent du mot bonté.
Il est âgé de 2 ans, quand son père meurt au combat.
C’est sa mère qui l’élève avec ses trois soeurs.
Adulte il devient un garde du roi des Bulgares, Boris III et de sa famille.
Après avoir survécu à l’attentat qui visait le monarque, Dobri Dobrev change sa vision de la vie.
Dorénavant il dédie sa vie à Dieu et déclare : « Je ne conserve rien de ce qu’on me donne, je vis avec ma pension de 70 € par mois. »
Vers les années 1990, il décide de mener une vie d’ascète et se met à mendier chaque jour.
C’est alors que Dobri Dobrev devient alors « Grand-père Dobri » pour ses compatriotes.
Chaque jour, il fait 20 kilomètres depuis le presbytère où il réside à Bailovo, jusqu’à Sofia.
Ce vieil homme a récolté 20 000 € pour la cathédrale Alexandre-Nevski.
En outre il a donné plusieurs milliers d’euros à l’église des Saints-Cyrille-et-Méthode de Bailovo et pour la restauration d’un monastère à l’est de Sofia.
Un modèle de charité pour les Bulgares et le monde égoïste d’aujourd’hui.
En 2013, sa popularité augmente, grâce à Internet, le monde entier découvre ces images de « l’homme le plus humble du monde ».
Les réseaux sociaux s’emparent alors de l’histoire de sa vie.
Par ailleurs, afin de ne pas oublier, un collectif du quartier de Geo-Milev à Sofia a peint son portrait sur un immeuble de 10 étages.